Chronique sur Noise Web

Nom de Zeus ! Mesdames et messieurs, mettez votre casque s'il-vous-plait,
car sinon, le coup de boule va faire mal ! Voici donc OUTCAST, groupe
originaire du 91, qui a sorti une démo en 1998 et un MCD en 2002, et qui
vient ici, dès son premier album, mettre tout le monde d'accord ! Doté d'un
son monstrueux d'une clarté et d'une puissance rarement atteinte pour un
groupe français, dès son premier album (opus masterisé dans le même
studio que Gojira), le groupe évolue entre le thrash et le death, avec une
technicité assez impressionante. De passages catchy à la Sepultura ou à
la Slayer, le groupe vous emmènera vers des sentiers plus sombres et
torturés, un peu à la manière de ce que fait un Vader ou un Gojira, dans
deux styles différents. En effet, on passe très bien de rythmiques typiquement
thrash infaillibles que n'aurait pas reniées un The Haunted ou Dew Scented,
à des passages beaucoup plus tonitruants où les blasts ne sont pas absents
(le premier titre, "Evolution", ne pouvait pas être mieux choisi pour ouvrir l'album,
c'est un véritable coup de poing dans la gueule de l'auditeur, qui résume de
suite l'étendue des capacités de ces jeunes gens !). Le headbanguing est de
rigueur ici, d'autant que le groupe sait à merveille créer les enchaînements et
les breaks qui tuent. De nombreux arpèges ponctuent cet album, mais
beaucoup sont joués avec la distorsion, ce qui permet de créer des dissonances
vraiment intéressantes en rythmique. De ce côté-là, le groupe me fait un peu
penser à Scarve. Complets dans leur approche musicale, le groupe ponctue ses
compositions de passages plus calmes et atmosphériques parfois
(le titre Deus Ex machina, totalement instrumental, en est la parfaite illustration)
, qui tranchent ensuite encore plus avec les parties brutales. Franchement, cet
album est du grand art de brutalité maîtrisée et technique ; les solos sont assez
fantastiques et sans savoir qui les avaient faits, je me disais qu'ils étaient
vraiment cool... En effet, les banlieusards parisiens ont poussé le vice jusqu'à
enrôler Nicolas, le deuxième guitariste de SYMBYOSIS, qui renforce encore plus
le côté technique du groupe... On comprend mieux ! Impossible de résister à cette
tuerie ; c'est simple, je reçois plein de disques à chroniquer à longueur de semaines,
et je n'ai pas toujours le temps d'approfondir mes écoutes et mon jugement.
Là, depuis que j'ai eu cet album, il tourne sans arrêt dans ma platine et mon
auto-radio, ce qui explique peut-être le retard que j'ai pris ces temps-ci...
Certainement un des meilleurs albums de thrash death sortis, tout simplement :
le groupe est déjà au niveau des groupes cités un peu plus haut dans la chronique.
En plus, il paraît qu'en live, ils atomisent tout, alors ne loupez pas cette galette et
la prestation de ces gars s'ils passent par chez vous. Seul petit bémol en ce qui
me concerne, mais c'est juste une question de goût et d'appréciation : le chant un
peu trop hardcore de Wilfried sur la plupart des passages ne me plaît pas à 100 %,
bien que le gars maîtrise totalement son organe (c'est la seule raison pour laquelle
je ne mets pas 10 à cet album), car comme vous le savez tous bien, je suis plus
adepte des voix caverneuses. Et effectivement, quand celui-ci se lance dans de
vrais growls, je le trouve plus efficace. Mais bon, un mec qui s'appelle Wilfried ne
peut qu'être bon, et il l'est ! Hé hé....Allez, trêve de bavardages, courez acheter ce
qui est pour le moment l'album de l'année 2005 en France ! Noté 9.5/10

Chronique sur Les Acteurs de l'Ombre

“First Call / last Warning” est un album de plus qui vient prouver l’effervescence
comme la qualité de la scène Death Metal française. Un album de plus, d’accord ;
et cependant pas un album comme tant d’autres. Il serait bien dommage que
celui-ci passe inaperçu, car ce qu’Outcast nous propose, c’est un mélange
fort judicieux de ce qu’il peut se trouver de mieux dans le Death, le Thrash et le
Hardcore. De cette détonnante mixture naît une musique puissante, alternant
passages rapides et techniques et passages extrêmement lourds et énergiques,
le tout ne donnant ni dans le cliché ni dans la médiocrité. Il faut dire que les
musiciens sont à la hauteur de leurs prétentions, et la production, - absolument
monstrueuse -, à la hauteur de la musique. Ainsi mises en valeur, les compositions
de Outcast en ressortent encore grandies, permettant à l’auditeur d’apprécier et la
technique mise à l’œuvre par exemple dans les différents soli (notamment sur
« A Way Of Substitution », solo impressionnant de par sa fluidité), la diversité
des rythmiques et les breaks fort bien sentis. La voix thrash/hardcore, surpuissante,
augmente encore l’impact de cette musique qui n’hésite pas à privilégier la mélodie
sur certains passages. Un grand album donc, scindé en deux par l’instrumental
« Deus Ex Machina » qui invite au lyrisme comme à l’onirisme, avec l’utilisation de
samples et une voix féminine. Cette utilisation de la mélodie se retrouve dans
certains morceaux, « Delirium Tremens » et le dernier titre de l’album, « Inner Wisdom »,
qui équivaut à une sorte de climax de l’union de la violence et de la mélodie. À noter
les excellents « The Supreme Desendance », « Lusting For Knowledge” et
“ To What I belong ”. Rien à dire de plus d’un album qui sait à la fois être accrocheur
et complexe. Amateurs de bonne musique, ne vous avisez pas de louper Outcast…
car assez peu de groupes français peuvent se vanter de faire aussi bien.
Note Générale: 9 / 10 | Production: 6 / 6 | Cover: 6 / 6 | Composition: 6 / 6

Chronique sur Eklektik Rock

Pour l'amateur confirmé de musique "in your face" que je suis,
autant dire que mes oreilles en ont pris pour leur compte avec ce
nouveau méfait du combo essonien, album confirmant ce que tout
le monde pensait déjà du groupe après la sortie en 2002 de son
MCD ravageur et encensé, The Source Of All Creation. Ici, point
question d'en mettre plein les oreilles à l'auditeur au nom de tel ou
tel style en vogue ces derniers temps, juste de lui asséner un
thrash/death des plus destructeurs qu'Araya en son temps n'aurait
pas renié pour un sou.Ayant découvert le groupe live en janvier
dernier (et m'étant conséquemment mangé une baffe sonore digne
de ce nom), j'avoue avoir eu quelques appréhensions lorsque
l'occasion fût venue d'insérer la galette dans mon lecteur (quoi de
plus légitime pour un style aussi puissant prenant toute son ampleur
sur scène ?)... que nenni, la production très propre et soignée
signée Aurélien Mauro ne gâche en rien le plaisir, et les chansons
passent comme lettres à la poste les unes après les autres. Entrée
en matière énergique avec le puissant "Evolution" et son break endiablé
(d'ailleurs ma chanson favorite de l'album de par son riff principal
entêtant au possible), et même si l'accroche n'est pas d'intensité égale
au fil de ces 41 minutes, l'ensemble ne lasse pas un instant et
certaines claques telles ce "Lusting For Knowledge" dignes d'un
The Haunted ne font que relancer une machine huilée au possible...
La brutalité est belle et bien au rendez vous (batterie alternant blast
effrenés et rythmiques tordues rappelant aussi bien Gojira
[rah ce "Delirium Tremens"!!] que Meshuggah), mais comme chez les
Outcast on n'est pas QUE des machines à headbanguer brutalement
bière à la main, l'album se voit même ponctué d'un instrumental très
mélodique et ambiant, pas tâche pour un sou, ainsi que d'une redescente
toute en douceur clotûrant à merveille l'album et son dernier titre,
"Inner Wisdom".Côté moins enjoué, le client lambda non aficionado du
thrash moderne pourra se voir rebuté par une certaine linéarité (devant
pour ma pomme beaucoup au chant assez plat [comprendre sans
altérations remarquables] quoiqu'énergique de Wilfried, et à une batterie
au son peut être trop synthétique), et un certain manque de personnalité,
le groupe empruntant beaucoup aux références précitées. Mais l'efficacité
est de mise, et il y a fort à parier que la suite des évènements se révèlera
à la hauteur des acquis techniques flagrant que le groupe nous étale ici.
Car pour le reste, c'est du tout bon, et même si Outcast n'a pas inventé la
poudre, le fan de musique agressive et de soli endiablés y trouvera son
compte à coup sûr (pour votre serviteur, une des meilleures surprises en
la matière depuis le dernier Dew Scented remontant à 2003... c'est dire).
Bang that head that doesn't bang ! Noté 16/20

Chronique sur Thrashocore

La France pouvait se targuer d’avoir déjà nombre de combos originaux,
tel Gojira, Carnival in Coal et consorts, et bien nous pourrons désormais
également rivaliser à armes égales sur la scène thrash / death internationale
car Outcast s’affirme dès ce premier album comme un représentant tout à
fait digne du genre. Leur précédente démo « The Source of all Creation »
m’avait particulièrement plu, et j’ai même souvenir d’avoir vu un autocollant
promotionnel de celle-ci dans les toilettes de l’Elyzée Montmartre lors du
concert d’In Flames en 2002, pour vous dire à quel point ce groupe m’avait
marqué ! « First Call / Last Warning » est un pur album de thrash / death,
qui fleure bon le Dew-Scented et le The Haunted, avec quelques réminiscences
Slayeresques et Meshuggiennes (mais vraiment juste oune poco). Enfin quand
je parle de Dew-Scented je ne parle que du coté super efficace, parce que la
linéarité exceptionnelle des Allemands n’est heureusement pas une des
composantes d’Outcast : les Essoniens ont eu à cœur de proposer des compos
très diversifiés, qui ne se ressemblent absolument pas et alignent davantage de
riffs sur un titre que l’ensemble de la discographie de Korn (j’ai toujours rêvé de
la faire celle là). Bon c’est pas du Cryptopsy non plus mais c’est déjà plus
recherché que Dew Scented (groupe que j’aime beaucoup par ailleurs).
Niveau riffs donc c’est la panacée, avec quelques excellentes idées comme
ce riff planant à la Gojira sur la fin de « The Same Face from Passion to Hatred »,
ce passage death à mort sur le début d’ « Evolution » ou bien encore le superbe
riff qui conclut « Lusting for Knowledge ». Bon je trouve quand même que les
derniers titres pêchent un peu par manque d’originalité (« Voices » et
« What I Belong ») mais dans l’ensemble la qualité est là. On notera la présence
d’un instrumental particulièrement excellent « Deus Ex Machina » et qui remplit
parfaitement son office de plage de repos entre deux titres aux tempos
particulièrement relevés. La prod est puissante comme tout, même si la batterie
triggée a un son beaucoup trop synthétique à mon goût, enfin on s’y fait
vite…le seul bémol que j’apporterais concerne le chant, qui sonne souvent
forcé et a tendance à irriter un peu par moment… de même les quelques
tentatives de growls sont bonnes mais manquent de « profondeur » si vous
voyez ce que je veux dire. Au final « First Call / Last Warning » plaira aux fans
de thrash / death sans aucun doute, et est une sortie française qui mérite
qu’on s’y attarde. Point d’originalité flagrante dans un style qui a ses limites
fixés depuis longtemps, mais l’efficacité est présente et c’est tout
ce qu’on demande ! Noté 7.5/10

Chronique sur Violent Solutions par Ocean

Après leur mini « The Source of all Creation » qui a plutôt été bien reçu en son temps,
Oucast revient sur le devant de la scène avec leur premier album, et ils sont énervés
les petits gars ! Les cinq de l’Essonne nous offrent 10 titres (dont un instrumental) qui
s’affranchissent beaucoup plus des influences trop visibles du mini. Dès le premier titre
« Evolution » le ton est donné. La production d’Aurélien est tout bonnement
impressionnante eût égard aux conditions d’enregistrement (home-made). Les guitares
sont superbement produites, claires et puissantes, et on entend la basse qui claque
derrière. Je poserai une réserve sur le son de batterie, qui est triggée et donc il y a de
la perte en profondeur de son ; on aime ou pas, mais voilà déjà un axe de travail pour le
prochain effort du groupe. En tout état de cause, la production n’a pas à rougir devant
celles de grosses machines. Du beau travail ! Question musique le thrash du combo
s’est modernisé et emprunte désormais un chemin plus tortueux, lorgnant parfois vers
Meshuggah tout en gardant un feeling death affirmé. Les riffs sont pêchus et
hargneux, super en place, ça change toutes les 30 secondes et pourtant les titres
restent cohérents du début à la fin. Nous avons donc droit à des passages typiquement
thrash à la Dew-Scented, des bons gros moshs à la Dying Fetus (« Voices »), des
passages plus rythmiques à la Gojira. Et des petits passages surprenants viennent
agrémenter l’écoute de « First Call / Last Warning », comme ce superbe final planant
sur « Inner Voice », qui me fait penser à un plan de Suicidal Tendencies époque
« Lights, camera, revolution ». Ou encore ce très joli intermède instrumental
«Deus Ex Machina », tout en nuances et fort délicat. Sur ce substrat se posent des
solos étincelants, grâce au jeu très propre de Nico (principalement) et Guillaume (parfois).
Du sweep, du tapping, utilisation du floyd, la panoplie du shreddeur est de sortie. Je ne
trouve pas ces solos vraiment personnels, mais ils sont superbement interpétés.
La batterie est très efficace et alterne blasts, gros passages à la double (très en place)
et un jeu intéressant sur les cymbales. Quant à la voix, elle lorgne vers les sphères
meshugguesques, avec une tonalité et un timbre assez proche de ceux de Jens Kidman.
Malheureusement elle sonne parfois trop monocorde à mon goût, et on ne comprend pas
vraiment les paroles hurlées, mais ça reste ultra efficace, avec quelques pointes de
grunts bien deatheux deci-delà pour varier les plaisirs.Si Outcast ne révolutionne pas la
scène avec cette sortie, force est d’admettre qu’ils ont un sacré savoir-faire pour nous
pondre des titres super efficaces. Avec le No Return qui devrait sortir cette année, le
thrash français peut s’enorgueuillir d’avoir de bien beaux fleurons en son sein.
Noté: 15/20

Chronique sur Maitres du metal par Hevydevy

On connaissait déjà No Return comme poids lourd du thrash en France, il
faudra désormais compter sur Outcast ! Formé en 1998 dans un premier temps
sous le nom de Overlander, le groupe défendait une vision old-school du
thrash. Ce n'est qu'à partir de la seconde démo, de Outcast cette fois-ci,
que les influences death-métal se sont fait clairement ressentir. Le chant
est en effet devenu plus agressif et le son beaucoup plus massif. Avec ce
premier album, le quatuor poursuit cette évolution en apportant une touche
de complexité et un concentré de brutalité qui ne nuit en rien à
l'efficacité des titres. Efficacité et brutalité : voilà d'ailleurs deux
mots qui peuvent sommairement résumer "First Call / Last Warning". Cela
serait tout de même un peu réducteur quand on voit les efforts produits par
le groupe au niveau de la structuration des compos. Outcast a en effet su
trouver un équilibre entre déflagrations thrashisantes à la Dew-Scented et
mid-tempos destructeurs, lorgnant parfois même vers le death technique. Mais
cela ne pèserait rien s'il n'y avait pas cette indéniable qualité de riffs
qui font mouche dès les premières écoutes. Comme tout bon groupe de thrash
qui se respecte, Outcast relève ses compos de quelques soli tantôt
virvoltants tantôt fulgurants qui ne font jamais office de remplissage. Les
rythmiques sont tout bonnement epoustouflantes et agressent continuellement
l'auditeur. Le chant est franchement bourrin, en tout cas pour ce style, et
on entend même quelques grunts bien gutturaux que n'auraient pas reniés les
groupes de death qui tache. Il convient néanmoins très bien à la musique
hybride du groupe même s'il n'est pas parfois pas assez nuancé à mon goût.
Quant à la production, elle met convenablement en valeur les qualités
intrinsèques de l'album. Elle est tout de même perfectible : le son manque
en effet un petit peu d'explosivité par moment.
Autant dire qu' Outcast réussit un coup de maître dès son premier album
etpourrait bien encore faire parler de lui à l'avenir. No Return a enfin de laconcurrence
et ce n'est pas un mal !

Chronique sur Metal France par Ludo

Après avoir sorti, il y a quelques temps de cela, une démo qui avait laissé d’agréables
 souvenirs à la rédaction de MetalFrance (cf: notre chronique de celle-ci), les franciliens
de Outcast nous proposent enfin leur premier bébé longue durée avec ce
 « First Call / Last Warning » dont le titre annonce déjà la couleur !Sans dévier du chemin
  que le groupe s’était décidé à suivre avec « The Source Of All Creation », la dite démo,
  ce qui est parfaitement audible avec cet album c’est, d’abord et avant tout, le choix de
  creuser encore plus profond le tunnel du Thrash Death Metal technique et efficace.
 Car oui, ce premier album est une véritable rafale de coups de boules à la sauce
 « Bay Area » modernisée. La prod est impeccable, reluisante de puissance et
 d’efficacité, et le combo n’a plus à faire ses preuves, ses zicos ont atteint un excellent
  niveau de technicité en quelques années (et ce n’est pas donné à tout le monde au
 sein de cette scène), ça ne fait aucun doute. Bien que Outcast ait réussi à accoucher
  d’un album parfaitement exécuté, et bien que ces 5 garçons plein d’avenir aient dépassé
 le stade de débutants, on ne peut s’empêcher de sentir encore les influences parsemées
  d’un No Return époque « Machinery », d’un Vader (« Litany ») pour les parties plus
 brutales, ou d’un Death sur des titres comme « The Same Face… » ou « To What I Belong »
  qui n’en restent pas moins de très bonnes compo ! Le truc c’est justement que ce
 « Firts Call / Last Warning » ne marque pas encore la totale indépendance musicale de
  Outcast qui semble toujours se référer à ses pères avec, répétons-le, beaucoup plus
  de maturité que par le passé. Un très bon album donc, auquel il manque juste un peu de
  folie ou d’inventivité pour être parfait. Mais ne soyons pas trop exigeants,
 « First Call / Last Warning » n’est « que » le premier album de Outcast alors soyons heureux
  de voir sortir des prod « made in France » de cette qualité. A écouter très attentivement !
 Noté 4/5